Acarichthys heckelii (Müller & Troschel, 1848)

 
 
Origine : Amérique du Sud , bassin de l'Amazone, Rio Negro, Rio Blanco etc..

Taille :  peut atteindre une vingtaine de centimètres en aquarium

Différenciation sexuelle : Peu marquées sur des sujets subadultes, le mâle peut alors présenter des filaments plus longs aux nageoires mais les femelles adultes présentent également de longs filaments. En période de reproduction les femelles présentent des marques mélaniques plus sombres. Espèce très trompeuse, ayant eu un problème avec un de mes très gros mâles, je l'ai "autopsié" et j'ai trouvé..... un très gros paquet d'oeufs.....

Variabilité : il semble exister des variations géographiques légères portant sur la forme et la coloration.

Maintenance : La maintenance de cette espèce est souvent considérée comme assez délicate dans la mesure où il est primordial de lui fournir un environnement qui soit le plus proche possible de son milieu naturel. Un bac de 400 à 500 litres conviendra pour un groupe de quatre à cinq individus. L'eau devra être très douce et acide mais, par expérience, je peux dire qu'il s'adapte assez bien à l'eau moyennement dure et légèrement basique (mais il ne faut pas y espérer une reproduction). Le décor constitué de racines de tourbières et de roches devra fournir de nombreuses cachettes qui contribueront à sécuriser les poissons. L'éclairage ne sera pas trop intense, on peut même dire qu'il devra être tamisé sous peine de ne pas voir les poissons sous leurs plus beaux attraits. Si ces conditions sont remplies, il ne sera pas bien difficile de maintenir l'espèce et les poissons évolueront en pleine eau à la vue de tous.

Cohabitation : A. heckelii est un poisson assez timide, ses compagnons d'aquarium devront donc être choisis parmi les espèces peu turbulentes et ceci particulièrement lorsque les sujets sont encore jeunes. Nous pourrons ainsi créer un bac géographique contenant des scalaires (si possible des formes naturelles), un bancs de Characidés de taille moyenne ne risquant pas d'être considérés comme de la nourriture vivante et enfin quelques Loricariidés (Corydoras, Farlowella par exemple). Dans de granbds bacs la maintenance conjointe avec des Geophagus de taille moyenne est également du meilleur effet.

Alimentation : C'est un poisson qui peut parfois être difficile à nourrir, particulièrement lors de la phase d'acclimatation de sujets sauvages. Les larves rouges de moustiques bien nettoyées et distribuées vivantes sont alors d'un grand secours. Par la suite, toutes les nourritures sont acceptées, même si paillettes et granulés ne sont pas parmi ses mets favoris.

Reproduction : La reproduction est difficile et assez rarement réussie en aquarium. Ce sont des pondeurs sur substrat caché qui pondraient leurs œufs dans les terriers creusés par les Loricariidés dans les berges des rivières. L'agencement de l'aquarium devra donc être adapté à cette exigence. On pourra ainsi, par exemple, tenter de remplacer ces galeries par des tuyaux en PVC enfoncés dans le sable, comme cela est fait pour la reproduction de certaines espèces de Cichlidés du lac Tanganyika (Limnochromis auritus par exemple). Il est également possible d'utiliser des pots de fleurs ou amphore (bien cachée svp ;-))) ) dont l'entrée doit être partiellement obstruée. La maintenance en harem constitué de un mâle pour quatre à cinq femelles est également un facteur favorable à la reproduction. Une eau douce et au pH bas est également certainement un facteur indispensable à la reproduction même si des cas de reproduction en eau dure ont pu être signalés.