Cleithracara maronii (Steindachner, 1881)

 
 
Synonyme / nom commercial : Aequidens maronii, Acara maronii, Acara du Maroni

Origine : Amérique du Sud : région des Guyanes

Taille :  8 cm pour les mâles, 5 cm pour les femelles

Différenciation sexuelle : Mâles plus grands, nageoires impaires plus effilées.

Variabilité : aucune ou faible

Maintenance : Sa maintenance en aquarium est facile et ne nécessite pas de grand bac. Un petit groupe de quatre à cinq individus pourra parfaitement cohabiter dans un volume de 100 litres. Comme il s'agit d'une espèce assez timide, il faudra lui fournir des cachettes constituées de racines de tourbières et roches plates. Les plantes étant parfaitement ignorées, la maintenance en bac largement fourni en végétation ne posera également aucun problème.  Il est assez indifférent quant à la qualité de l'eau mais préférera avoir une eau douce et légèrement acide. Le décor devra être abondamment pourvu en cachettes (péricarpes de noix de coco par ex) de façon à offrir des territoires bien distincts. Racines, roches et plantes complèteront le décor.

Cohabitation : il pourra facilement cohabiter avec des Characidés, des Corydoras ainsi que d'autres Cichlidés peu agressifs comme les scalaires, les Apistogramma ou les Laetacara.

Alimentation : il accepte facilement tout ce qui lui sera proposé : paillettes, artémias, vers de vase, cyclopes, etc.. La seule condition à respecter est de lui fournir une alimentation constituée de petites particules car sa bouche est petite

Reproduction : Le couple devra se choisir naturellement. Il sera donc préférable d'élever ensemble un petit groupe au sein duquel les partenaires pourront se choisir librement. Quand deux poissons ont décidé de fonder une (grande) famille, vous pourrez peut-être les voir nettoyer soigneusement une roche ou une racine, souvent dans un endroit assez retiré du bac et, si possible, à l'abri de votre regard. Les œufs y seront soigneusement déposés puis surveillés par les parents. Les larves naissent vers le troisième jour et quatre ou cinq jours plus tard les alevins atteignent le stade de la nage libre. C'est sans doute à ce moment que vous pourrez estimer l'ampleur du phénomène puisqu'un couple peut donner naissance à plus de 500 jeunes ! Il faudra nourrir toute cette marmaille de nauplies d'artémias qui devront donc être fournis en abondance. Il sera toujours préférable de n'élever que quelques dizaines de jeunes dans de bonnes conditions plutôt que d'essayer d'en garder le maximum et ainsi produire des poissons de moins belle qualité.

Remarques :  le Maroni doit son surnom de "Cichlidé trou de serrure" à la tache latérale ayant la forme d'un trou de serrure. Longtemps intégré au genre Aequidens il a maintenant son propre genre : Cleitharacara dont il est l'unique espèce. Le nom scientifique de genre provient d'ailleurs du grec Kleithron signifiant serrure. Il fait partie des quelques rares Cichlidés français puisqu'on le trouve en Guyane. Malgré une coloration relativement terne, il a longtemps fait partie des espèces les plus maintenues en aquarium. Aujourd'hui il est un peu oublié mais de jolies souches ont fait leur réapparition dans les milieux spécialisés.