Cyrtocara moorii Boulenger, 1902

 
Origine : Lac Malawi, répandu tout autour du lac où il occupe les zones sablonneuses. Présent également dans le lac Malombe.

Taille : environ 20 cm

Différenciation sexuelle : Peu marquée. Les mâles adultes présentent une gibbosité frontale. Leur coloration est généralement plus intense que celle des femelles. Attention, les taches latérales ne sont pas une caractéristique masculine, bien au contraire, Elles sont présentes chez la femelle ET chez les mâles dominés. La bosse frontale, bien que généralement plus importante chez un mâle peut également être plus ou moins visible chez des femelles (voir les dernières photos). Les jeunes sujets sont difficiles à sexer sans "retournette" et les nageoires impaires pointues ne sont pas un caractère infaillible.

Variabilité : Aucune

Maintenance : Bac d'au moins 1,5 m de façade si possible plus en bac communautaire. Le bac devra être pourvu d'une vaste zone sableuse, quelques roches en périphérie assureront des refuges aux femelles en incubation. Il fait partie d'un petit groupe d'Haplochrominiens surnommés les "suiveurs bleus". Leur comportement est très particulier. Leur territoire est constitué par un grand poisson (Fossorochromis, Taeniolethrinops par exemple) qui fouille le sol à la recherche de nourriture.

Cohabitation : Éviter les espèces trop remuantes, particulièrement dans des petits bacs. Lethrinops, Copadichromis feront bien l'affaire. On évitera les espèces avec lesquelles il est susceptible de s'hybrider : Placidochromis electra et phenochilus, Protomelas annectens, Otopharynx selenurus par exemple.

Alimentation : paillettes, artémias, cyclops, moules et crevettes hachées.

Reproduction : incubateur buccal maternel. C. moorii est une espèce relativement primitive puisque les oeufs sont fécondés avant la prise en bouche par la femelle. Le nombre d'alevins lâchés après trois semaines peut être assez important (une centaine). Si l'aquarium est suffisamment sécurisant, la femelle peut reprendre ses jeunes en bouche pendant plusieurs jours après le premier lâcher. La croissance des jeunes n'est pas très rapide pour un "Haplo".

Remarques : Les sujets sauvages sont rares à l'importation et d'un coût très élevé. Ceci s'explique vraisemblablement par leur rareté en milieu naturel, celle-ci semblant de plus en plus due à une surpêche avec des filets aux mailles de plus en plus fines sur les zones sableuses.
 

Couple
Portrait de mâle
Portrait de mâle
Jeune mâle sauvage



La prise en 
bouche des oeufs.

On remarque que la femelle au premier plan a une bosse plus importante que le mâle (sauvage) au 2nd plan

(Photo - et suivantes-
faites en 1983, d'où la qualité !

Femelle surveillant ses jeunes.
(Bac d'ensemble)

On remarque les nageoires non arrondies, légèrement pointues, mais moins longues que chez le mâle
Femelle surveillant ses jeunes.
(Bac d'ensemble)