Taille :  10/12 cm environ

Différenciation sexuelle : femelles légèrement plus petites

Variabilité : N. leleupi est une espèce polychromatique, on peut trouver dans les mêmes sites des individus très jaunes et d'autres sombres (forme "melas")

Maintenance : Sa maintenance en aquarium ne pose aucun problème si on respecte les règles de base de tout bac de Cichlidés pétricoles du lac Tanganyika avec un  décor correspondant au biotope naturel, c'est à dire essentiellement constitué de roches offrant de nombreuses cachettes. La maintenance de plantes est tout à fait possible puisque le leleupi les ignore. Si la maintenance d'un couple formé dans un bac de 100 litres est tout à fait possible, c'est dans un aquarium plus grand, à partir de 200 litres que l'on pourra le faire cohabiter avec quelques autres poissons issus du même lac. Mais le plus souvent c'est son comportement intraspécifique qui peut poser des problèmes dans des bacs de volume restreint (200 litres, c'est restreint)

Cohabitation : Neolamprologus brichardi ou lamprologues conchylicoles. On pourra même dans de grands bacs le faire cohabiter avec des espèces plus grosses ou plus agressives car il saura toujours défendre son territoire. D’ailleurs de nombreux aquariophiles le considèrent pour cela comme une véritable petite teigne. Il est vrai que certains sujets ne sont pas des tendres et que la maintenance en très grand bac est quand même de loin préférable de façon à offrir des territoires spacieux.

Alimentation :  petits invertébrés qu'il chasse dans les anfractuosités rocheuses. En aquarium il n'est pas très difficile à alimenter même si les spécimens importés de fraîche date peuvent faire la moue devant des paillettes. Dans ce cas des artémias ou des crevettes finement hachées lui ouvrent facilement l'appétit. Il faut absolument éviter les nourritures carnées et/ou vers de vases. La préparation classique à base de crevettes, moules et végétaux est généralement bien acceptée surtout si la part végétale est faible.

Reproduction : il est préférable de commencer avec un groupe de cinq à six jeunes. Ils grandiront ensemble et les partenaires pourront ainsi se choisir mutuellement. Il ne s'agit pas d'une espèce formant un couple stable, le Monsieur est plutôt polygame et acceptera donc toutes les femelles qui auront élu domicile à proximité de son territoire et à condition qu'il accepte de les supporter, ce qui n'est pas toujours évident. A l'inverse, un autre mâle sera considéré comme un concurrent et très violemment chassé. La ponte a lieu dans une anfractuosité rocheuse, la centaine d'œufs est déposée puis étroitement surveillée par la femelle, le mâle s'occupant davantage de la surveillance de l'ensemble du territoire. Les œufs écloses vers le troisième jour, les larves restent encore collées au substrat pendant quelques jours puis, enfin, atteignent le stade de la nage libre. A ce moment la surveillance des parents est très efficace mais diminue rapidement quand  les jeunes prennent de l'assurance. Ils se dispersent alors dans le décor, les nombreuses cachettes aménagées permettant à quelques uns d'entre eux d'échapper aux éventuels prédateurs. L'aquariophile soucieux de récupérer un maximum de jeunes pourra les prélever par siphonnage dès le début de la nage libre, en prenant soin de laisser quelques alevins avec les parents de façon à ne pas perturber l'harmonie du couple. Les jeunes, placés dans un bac d'élevage contenant la même eau que le bac de reproduction seront nourris les premières semaines de nauplii d'artémias avant de passer à une nourriture plus traditionnelle.

Remarques : Le polychromatisme de cette espèce peut expliquer pourquoi des jeunes issus de la même ponte peuvent présenter une couleur très sombre ou, au contraire, très jaune selon l'aquarium dans lequel ils ont été placés.