Lu pour vous :

The cichlid diversity of Lake Malawi/Nyasa/Niassa: identification, distribution and taxonomy Jos Snoeks (Editor) Cichlid Press 


 
 
Il s'agit là d'un gros pavé (360 pages) assez indigeste ! N'espérez pas trop y trouver des informations qui pourraient vous aider dans votre pratique de la "Malawiphilie", ce n'est que de la systématique. Eventuellement si vous avez des problèmes d'endormissement le soir,vous pouvez en lire quelques pages prises au hasard.
Il est essentiellement consacré à la systématique des non-mbunas du lac 
 
 

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1/ Compilation des non-cichlidés du lac.
Comme c'est écrit : c'est une compilation !

2/ Les genre Alticorpus
Présentation des espèces de ce genre proche de Aulonocara avec description d'une nouvelle espèce : A. geoffreyi. Ce qui est amusant dans la description c'est qu'il y est dit : "à la vue des différences observées, on ne peut exclure que A. geoffreyi, tel que décrit, soit polyspécifique". Ce qui signifie en gros : on vous décrit une espèce mais en fait, yen a peut être plusieurs !!!

3/ Le genre Nimbochromis
Discussion sur toutes les espèces du genre. On aurait pu s'attendre à une exclusion de N.fuscotaeniatus qui semble beaucoup plus proche des Tyrannochromis...même pas !

4/ Le genre Ctenopharynx
Rien de particulier à signaler

5/ Les Placidochromis des eaux profondes.
Une 40aine d'espèces nouvelles sont décrites par Hanssens. Inconnues des aquariophiles car vivant à grande profondeur.
Une seule peut-être dira qqchose à ceux qui ont acheté l'an cichlid 4 c'est le P. platyrhynchos (photos toutes neuves aussi sur mon site merci Patrick)
On pourra regretter que, dans un travail d'une telle importance, ce genre très hétérogène ne soit pas redécrit afin de pouvoir établir la position systématique de qques espèces litigieuses telles que P. milomo ou P. phenochilus ce dernier n'ayant pas été examiné par Eccles et Trewavas à l'occasion de la description du genre en 1989.
On a un peu l'impression qu'on s'est empressé de décrire tout un tas d'espèces (et encore certaines n'ont pas reçu de nom officiel en raison de la perte des exemplaires conservés, sinon, je crois que nous aurions droit à environ 50 espèces nouvelles) en les mettant vite fait dans un genre fourre-tout, encore plus fourre-tout qu'avant.
Plusieurs espèces ne sont décrites que sur la base d'un exemplaire ce qui est bien regrettable car cela ne permet pas d'établir une certaine variabilité, toujours possible au sein des espèces.
Si les espèces resteront valides (à moins de mise en synonymie l'une avec l'autre) il est fort probable que le genre soit revu dans le futur. Vraiment dommage que cela n'ait pas été fait à cette occasion.
Le travail n'a été fait qu'à moitié... et encore !

voici la liste des nouveaux Placidochromis :
P. platyrhynchos, P. longus, P. elongatus, P. minor, P. nkhotakotae, P. longirostris, p. macroceps, P. minutus, P. boops, P. nigribarbis, P. ecclesi, P. trewavasae, P. lukomae, P. chilolae, P. intermedius, P. obscurus, P. macrognathus, P. acuticeps, P. nkhatae, P. koningsi, P. domirae, P. communis, P. lineatus, P. acutirostris, P. ordinarius, P. turneri, P. mbunoides, P. aergyrogaster, P. vulgaris, P. fuscus, P orthognathus, P. pallidus, P. minor, P. rotundifrons, P. borealis, P. msakae.
Lethrinops polli est déplacé dans le genre Placidochromis.

6/ Identification et biologie de Diplotaxodon, Rhamphochromis et Pallidochromis........
Le mieux est encore de vous traduire le résumé !

Nous présentons une étude taxinomique morphologique et moléculaire préliminaire des genres Rhamphochromis, Diplotaxodon et Pallidochromis ainsi que des notes sur leur identification, distribution et écologie. Nous suggérons que Rhamphochromis comprend de 8 à 10 espèces : longiceps, woodi, macrophthalmus, esox, peut-être R. ferox et 4 ou 5 espèces non décrites. Nous suggérons que R. lucius et R. brevis sont des synonymes junior de R. woodi. Nous pensons également que R. leptosoma et R.melanotus sont des synonymes junior de R. esox. Nous pensons que les deux types de R. esox ne sont pas cospécifiques et nous désignons un lectotype. Toutefois nous n’avons pas pu identifier formellement cette espèce dans les collections récentes.
Diplotaxodon peut contenir de 11 à 22 espèces, voire plus. Les espèces valides de Diplotaxodon que nous avons identifiées sont : aenus, apogon, argenteus, greenwoodi, limnotrissa et macrops. Nous n’avons pas pu identifier formelllement D. ecclesi à l’exception de l’holotype. De plus nous déterminons 5 espèces non décrites alors que au moins 10 espèces supplémentaires nécessitent une détermination convenable.
Pallidochromis reste monospécifique (esp type : P. tokolosh) mais à partir de l’étude de l’ADN mitochondrial il semble dérivé de Diplotaxodon.qui pourrait ainsi être paraphylétique. Rhamphochromis est monophylétique avec une clade comprenant Diplotaxodon et Pallidochromis comme groupe frère.
Au sein des Rhamphochromis, R. esox semble occuper une position basale bien que toutes les espèces n’ont pas été incluses dans l’analyse.
Voilà en gros !

7/ Clé des Lethrinops (sensu Lato) d'eau peu profonde.
L'étude regroupe aussi bien les Lethrinops  au sens strict que les Taeniolethrinops et  Tramitichromis. Une révision ultérieure semble d'ailleurs promise, les espèces d'eau profonde semblant plus proches du complexe des Placidochromis
L. oculatus est considéré comme synonyme de L. marginatus.
Une clé de détermination des genres et espèces est donnée

8/ Clé des  Copadichromis haut de corps
Comme pour les Lethrinops  pré-cité, il s'agit là d'une clé d'identification, préparatoire à une révision ultérieure du genre. L'étude est limitée aux espèces hautes de corps et à taches latérales excluant des espèces telles que C. nkatae ou C. trewavasae.ainsi que les espèces non décrites des groupes "verduijni" et "Kawanga". Le critère  de Eccles et Trewavas sur la taille des taches latérales est abandonné.

9/ Identification des autres Non-mbunas.
Comme il est précisé dans le texte, ce chapitre ne doit pas être considéré comme la fin d'un travail mais bien comme une étape qui mènera à une meilleure connaissance des non-bunas du Malawi et donc à de futures publications. Plutôt que d'attendre plusieurs années la fin de leurs tarvaux les auteurs ont préféré montrer où ils en sont dans leurs réflexions. Je ne signale que les éventuelles modifications proposées ou idées émises en oubliant les genres pour lesquels aucun problème n'est soulevé.


10/ Les chapitres suivants concernent la distribution et la richesse en espèces (Mbunas et non-mbunas ) du lac, en fonction de la profondeur par exemple ou de la localisation géographique.

Voilà très rapidement résumé ce livre de 350 pages... Bon courage à ceux qui veulent y mettre le nez !
 
 

© 2004 P.Burnel