Où
voir des Orchidées ?
Généralités
Il est souvent surprenant
pour le néophyte d'apprendre que l'on peut trouver des orchidées
sauvages dans notre région. Pourtant leur découverte n'est
souvent pas très difficile et à la portée de tous.
Il ne faut pas de longues heures de marche mais juste un peu de "nez" pour
dénicher les endroits susceptibles d'en héberger. Ce "nez"
s'acquiert au fil des années, c'est l'expérience ! Malgré
cela il arrive fréquemment que l'orchidophile aguerri, suivant son
instinct, se retrouve devant un champ totalement vide. Mais parfois il
y a de bien belles récompenses.
L'objectif de ces quelques pages est d'aider les néophytes à repérer les zones favorables. Tout d'abord il faut savoir que nos chères plantes n'apprécient guère tous les chamboulements et travaux liés à l'agriculture moderne ou à l'activité humaine intense. Inutile donc d'en chercher au bord d'un champ de blé en plein milieu du Pays de Caux ! Ce qu'elles aiment ce sont
les zones restées à l'état naturel ou celles dont
l'empreinte humaine et agricole est faible ou même ancienne.
Nous proposons ici de détailler les zones de prédilection de nos orchidées. Toutefois certains critères se chevauchent, ainsi une pâture peut être sur un coteau calcaire, tout comme un sous-bois, ou au contraire dans une zone plus humide. Quant aux talus des bords de routes, ils sont souvent liés à un coteau calcaire adjacent. Nous donnons pour chaque biotope quelques espèces caractéristiques mais la liste n'est pas exhaustive et certaines plantes se retrouvent dans des zones assez diverses. |
La Haute-Normandie est marquée
par la présence d'un plateau calcaire important entaillé
des vallées aux rebords parfois escarpés de la Seine, de
l'Eure ou de quelques petites rivières.
Les pelouses calcicoles constituent
l'habitat privilégié des orchidées de notre région.
Végétation caractéristique d'un coteau calcaire :
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Le rebord de collines ou
petites vallées peu abruptes sont également des habitats
intéressants. Parfois proches des pelouses calcicoles sèches,
ils s'en distinguent par un sol riche plus épais. Les prés
y sont donc plus gras, l'herbe plus épaisse et sont plus facilement
utilisés pour l'élevage.
Certaines pelouses de fond
de vallons, plus humides ont une population à rapprocher davantage
de celle des zones humides.
Un pré naturel montre
toute la diversité de sa flore : formes, couleurs.
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Les bords de routes sont
parfois très intéressants si les gestionnaires du lieu prennent
soin d'effectuer un entretien raisonné, c'est à dire une
tonte tardive qui permet à la végétation de bien se
diversifier. Les plantes qu'on y trouve sont souvent le reflet de la végétation
de alentours : plantes de coteaux, plantes de sous-bois ou de prés,
voire même parfois de zone humide.
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Lisières et sous-bois
Les sous-bois et lisières sont le domaine de prédilection de nombreuses orchidées. Certains Epipactis, les Cephalanthères, l'étonnante Neottie nid-d'oiseau ne se rencontrent qusaiment que dans nos sous-bois. Mais on peut aussi rencontrer des espèces moins exigeantes : l'orchis pourpre, l'ophrys mouche. Ces milieux ne sont donc pas à négliger dans nos prospections. |
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Bois sur coteau calcaire
près des Andelys (27).
On y trouve de nombreux orchis pourpres mais également des céphalanthères et épipactis. |
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Les lisières des
bords de routes sont également souvent riches en espèces
et particulièrement faciles d'accès, ils abritent fréquemment
les espèces que l'on rencontrera dans le bois lui-même et
qui bénéficient ici d'un peu plus de lumière.
Lisière en bord de route (vallée de l'Eure) |
Les zones humides ne sont
pas très nombreuses dans notre région où elles ont
tendance, comme partout, à subir des assèchements afin d'en
faciliter l'exploitation.
Dans ces zones nous pourront rencontrer notamment des Dactylorhiza incarnata, D. praetermissa, D. majalis, Epipactis palustris, Anacamptis laxiflora ou le très rare Anacomptis palustris. |
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Le marais Vernier, la plus grande tourbière de France est un milieu naturel privilégié et riche. |
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Zone humide en bordure de la Seine (Aizier) |
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Zone humide artificielle
constituée par une "chambre de dépôts" destinée
à accueillir les boues de dragages du fleuve ; nombreux Dactylorhiza.
Le long de l'estuaire de
la Seine de nombreuses zones anciennement marécageuses ont été
remblayées avec les boues de dragage du fleuve. Ces zones ont vite
été envahies par la végétation et constituent
des milieux privilégiés pour la flore et la faune.
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Pré humide en fond
de valeuse littorale :
Anacamptis laxiflora, Dactylorhiza incarnata |
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Zone humide en bordure de falaise près de Dieppe : Epipactis palustris, Dactylorhiza spp |
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Lande tourbeuse dans la Manche : Spiranthes aestivalis, Dactylorhiza maculata elodes, Drosera intermedia. |
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Les arrières dunes du Nord Cotentin permettent également de nombreuses observations notamment dans les zones humides. |
Des lieux insolites
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Le cimetière de Bully
permet d'observer une dizaine d'espèces d'orchidées.
D'autres cimetières du sud de l'Eure abritent des Spiranthes. |
A Rouen, le cimetière Monumental réserve des surprises. | |
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A Evreux cet ancien lotissement de la base américaine est riche en Spiranthes d'automne |
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Présence étonnant au bord du terrain de sport du collège !! |