Cher Jean-Claude,
Stupéfaction,
chagrin énorme et enfin incrédulité. Voilà
les sentiments qui m’ont parcourus successivement durant cette semaine.
J’en suis à l’incrédulité, non, décidément,
je ne peux pas croire que tu as rejoint le Royaume des Lamenas, des «
petits bleus » et des « nains jaunes ». Non, tu es toujours
là, forcément, ce n’est pas possible autrement ; là,
de toute façon au fond de nos cœurs.
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Et moi, bien sûr
je dirai « oui » parce que c’est toi, parce que j’ai tant aimé
travailler sur tes textes, envoûté par tes récits.
Je ne pouvais rien te refuser, tu le savais.
En attendant nos retrouvailles, je garde quelques parcelles de toi ici : deux Orchidées que tu m’avais données lors de ma dernière visite, j’en prends le plus grand soin et je sais que, toujours, j’aurai une pensée pour toi à chaque arrosage. Il y a aussi cette cassette d’un de tes derniers voyages, posée sur le bureau depuis des mois et jamais retournée à Solliès. Je la réécouterai sans doute, dans plusieurs mois, quand le chagrin sera atténué et que je pourrai réentendre ta voix. Adieu Jean-Claude, à un jour, sûrement. 10 Novembre 2003 |