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Retour en Catalogne  - Avril 2008
photos d'Ophrys


Notre camp de base, L'Estartit cette année, est choisi sur plusieurs critères. D'une part la proximité de la réserve marine des Iles Médes devrait me permettre de redécouvrir les fonds méditerranéens, la proximité de l'Escala et de ses site à orchidées découverts en 2002 est une autre raison, tout aussi importante.

Les îles Medes, réserve marine à la faune très riche, sont situées juste en face de L'Estartit, à 1/4 d'heure en bateau.



Dimanche 6 avril, nous sommes à peine arrivés à l'Estartit, les plongées réservées, je me précipite vers l'Escala et le site, devenu fameux depuis, découvert le 1er avril 2002.
Une maison devait y être construite, fort heureusement il n'en est encore rien et le site regorge d'Orchidées : Ophrys exaltata marzuola, Ophrys passionis (ces deux espèces n'étant pas toujours faciles à différencier d'ailleurs), Ophrys lupercalis,Ophrys tenthredinifera. Je constate que le site semble progressivement envahi par la végétation mais aussi par les orchidophiles qui laissent leurs traces caractéristiques d'herbe couchée.
Par rapport aux années précédentes je trouve qu'il y a peu d'hybrides (un seul passionis X tenthred, un indéterminé peut-être  marzuola X passionis, il faudra confirmer en rentrant, aucun tenthred X lupercalis, mais ceux-ci doivent être fanés car Rémy Souche m'en avait envoyé des photos deux semaines plus tôt et quand je les avais vus en 2005, l'année était froide, les floraisons tardives, les tenthred étant à peine sorties.
Je rencontre Daniel, membre du forum Ophrys, venu également herboriser dans ce secteur qu'il ne connaît pas. Nous en faisons le tour pour lui montrer les diverses espèces. Je souhaite lui montrer également le jardin d'une maison dont la pelouse est couverte d'Ophrys marzuola et lupercalis ainsi que leurs hybrides mais c'est la stupeur, la pelouse a été quasiment entièrement bétonnée et la surface laissée libre pour les plantes s'est réduite comme peau de chagrin.

Je décide ensuite de rejoindre la « route » rejoignant L'Estartit et traversant la forêt. Là, j'ai trois objectifs : Ophrys speculum, Op. tenthredinifera, Op. dyris.
Ophrys speculum (puisque c'est le nom qu'il faut donner à Ophrys ciliata !) a été repéré dans la région il y a peu d'années et j'en ai la localisation GPS précise. Il y en aurait deux pieds. Mon GPS, « m'enduit avec de l'erreur » et s'obstine à me désigner une zone où je ne trouve rien. Je décide de ruser, et de lui montrer qui est le chef. J'abandonne donc la fonction GOTO pour me fixer sur les chiffres seuls.... bingo... du premier coup (enfin presque !) j'étais vraiment tout près. Ce n'est pas un pied que je trouve mais une touffe de quatre pieds avec quatre belles hampes florales.. Par contre aucune trace du deuxième pied indiqué. Daniel passe par là, par hasard, il est content il avait cherché cette espèce, en vain, à La Clape.
Je poursuis ensuite ma route vers un carrefour où je sais trouver des tenthred. Elles sont bien là, très classiques mais très belles.
En 2007, Olivier Gallien  avait découvert non loin de là un pied d'Ophrys dyris. Malheureusement je n'en ai pas la localisation précise car aucun relevé GPS n'avait été fait. J'ai tout juste des indications à quelques centaines de mètres près. Je trouve à nouveau des tenthred, des lupercalis, quelques marzuola, de beaux Orchis anthropophora mais aucune trace de dyris. Le secteur est d'ailleurs assez pauvre en orchidées.

Visiteurs sur Ophrys passionis

Lundi 7 avril
Temps gris et venteux. Ca caille ! Plongée aux iles Médes, la visibilité n'est pas au top mais on peut voir de beaux mérous, grosses rascasses, corbs et un joli mur de gorgones. Le retour est glacial ! L'après-midi je me dirige vers les « Dunes continentales », vaste pinède sableuse entre L'Escala et l'Estartit, pour y retrouver et pointer correctement une zone à tenthred. Je commence par me perdre dans ces chemins tantôt sablonneux, tantôt caillouteux. Je trouve quelques limodores en boutons, des Neotinea maculata en toute fin de floraison et beaucoup moins nombreux qu'en 2005, quelques rares Cephalanthera longifolia. Finalement je finis par reconnaître quelques zones déjà explorées mais point de tenthred et fort peu de Neotinea là où il y en avait tant. En retournant vers la voiture je trouve une jolie tenthred au bord du chemin, des Ophrys exaltata marzuola et un Ophrys lutea  en boutons. Je décide de poursuivre vers L'Escala en faisant quelques haltes peu fructueuses hormis des lupercalis souvent fanées, des marzuola dont quelques pieds au périanthe faisant largement penser à O. exaltata arachnitiformis. Lors d'un arrêt un couple âgé franco-espagnol me signale que des marseillais, également chercheurs d'Orchidées, sont un peu plus loin et cherchent le « chemin des dunes » ; ils me disent aussi que l'année fut très sèche ce qui peut expliquer la rareté de certaines espèces. Je décide de rejoindre les marseillais. Je les rattrape au bout de quelques kilomètres, il s'agit d'un couple déjà rencontré l'an passé au Rouquan, Annie et Michel (Michcool sur le forum Ophrys). Heureux hasard. Nous discutons plusieurs minutes pour partager nos découvertes avant que je rejoigne L'Estartit pour un repos bien mérité.

Mardi 8 avril
Belle plongée dans une grotte : congre, dorades, corbs, corail, poulpes, petits mérous. On caresse le dauphin, enfin sa petite statue, à la sortie de la grotte...
L'après-midi je me dirige vers Bellcaire d'Emporda et la Vall Gran en direction de Santa Caterina. Je retrouve une zone à Ophrys  explorée en 2003. marzuola, passionis ?  J'y perds mon latin ! Je ne m'attarde pas car il y a des ruches et les locataires semblent teigneuses ! Je poursuis vers Santa Caterina ou, après avoir traversé une zone dévastée par un incendie en 2004, je ne trouve que des  lupercalis  fanées. Je m'attarde un peu sur les jolies fleurs bleues de l'Aphyllante de Montpellier et du lin de Narbonne ainsi que sur de belles restaurations d'abris antiques en pierres sèches.
Je poursuis vers L'Escala et son syndicat d'initiative. J'y rencontre un autre membre du forum Ophrys (décidément !). Nous trouvons pas mal de tenthred, passionis, marzuola et lupercalis. Je continue vers une zone de L'Escala où j'avais vu beaucoup d'Ophrys. Déception ! Il y a peu de plantes. Ensuite je vais au camping Neus. Là aussi c'est assez décevant, toujours la même chose mais je me pose de plus en plus de question sur la différenciation entre  marzuola  et  passionis. Je trouve une lupercalis  bien bizarre au labelle très genouillé et avec un sillon très profond et une "marzuola ou passionis" avec un labelle très largement bordé de jaune. Je passe dire bonjour aux ciliata et fais quelques photos des plantes environnantes, iris, narcisses, euphorbes, avant de rentrer.

Mercredi 9 avril.

Belle plongée dans de gros blocs rocheux avec beaucoup de poissons : gros mérous, corbs, daurades, sars, un beau denti, des mostelles, un poulpe et toute la faune habituelle : girelles, serrans, castagnoles, gorgones. L'appareil photo ne marche pas (en rentrant je verrai que j'ai perdu une pile.. boulet ! De toute façon toutes les photos sous-marines seront pourries... !)


 
 
Banc de castagnoles et "sardines" diverses
le long d'un tombant
Les rivages abruptes des Iles Medes
Jeudi 10 avril
Très belle plongée (« La Vaca ») : des grottes magnifiques tapissées de gorgones multicolores, des mérous énormes, de grosses daurades, des sars, des corbs, des bars et une langouste.
J'abandonne un peu la zone de L'Escala pour aller prospecter vers le sud. La route depuis  La Bisbal d'Emporda jusqu'à Calonge me semble intéressante. En fait il s'agit d'une zone acide avec une grande forêt de chêne liège et de végétation basse. Je ne vois que quelques céphalanthères mais je ne m'attarde pas beaucoup.
A San Antoni de Calonge, près du dolmen de Puig ses Forques, je trouve quelques Serapias lingua. Je  poursuis vers Begur. Dans une pinède, je trouve quelques Orchis anthropophora, Ophrys lupercalis  et Limodorum abortivum en boutons. Je me perds un peu dans les zones d'habitation entre Bégur et la mer. Les HLM y sont bien organisées, 5000 m² de terrain, 200 m² habitable, au moins. Par contre les baignoires sont un peu grandes et placées à l'extérieur avec vue sur mer...

Vendredi 11 avril
Même plongée que la veille mais les conditions ont changé : il y a beaucoup de particules en suspension et on voit peu de poissons. De plus, je plonge avec une polonaise qui consomme trop d'air, elle sort bouteille vide quand j'ai encore la moitié de la pression initiale !
Temps normand (c'est bien la peine de faire tant de kilomètres !). Je retourne vers L'Escala. D'abord sur mon site « fétiche ». Les floraisons sont maintenant bien avancées. Je trouve deux nouveaux hybrides tenthred X passionis ainsi que Ophrys lutea en tout début de floraison, une espèce que je n'ai jamais vue ici.
Ensuite direction le syndicat d'initiative où je trouve encore deux hybrides tenthred X passionis (ces deux bêtes là semblent apprécier se mélanger !). Ensuite je me dirige vers un secteur exploré il y a cinq ans. Rien de particulier, juste de belles passionis. Je retourne ensuite vers le camping Neus pour tirer au clair le problème de ma  lupercalis très sillonnée et genouillée. En fait elle me semble maintenant tout à fait normale !!! Je retrouve des Aceras vues en 2003 mais pas de scolopax (un seul pied vu en 2003).
Un petit tour par Punta ventosa où je ne retrouve pas les tenthred mais où le temps me laisse mal présager les plongées de jours à venir. En rentrant je passe dire bonjour aux petits miroirs nettoyés de leur poussière par la pluie. Je compte 11 fleurs.

Variation sur le jaune dans la garrigue

Samedi 12 avril
Magnifique plongée à Bernat, le grand rocher pointu le plus sud des îles Medes : murs de gorgones, dentis, rascasses, sars, castagnoles et Anthias à foison mais surtout de très gros mérous dans des caves énormes. Je me caille (l'eau n'est qu'à 13°C depuis le début de la semaine) mais ça vaut le coup d'oeil.
L'après-midi j'explore la garrigue au nord de l'Estartit vers le cap de la Barra et la Punta de les Salines. Les rares orchidées rencontrées (O. lupercalis) sont toutes grillées mais la garrigue resplendit des couleurs du printemps : cistes, ail, immortelles, mufliers, asphodèles font découvrir leurs formes et couleurs variées. Un merle bleu est posé en haut d'une falaise.
 

Dimanche 13 avril
Pas de plongée. Balade touristique à Pals, charmant petit village médiéval parfaitement restauré. L'après-midi je me dirige vers le sud de l'Estartit, le long de la plage en direction de  l'embouchure du Ter, vers El Griels. Je m'attarde un peu dans un observatoire ornithologique, il n'y a que des colverts. Tout près, dans un champ, je trouve des Ophrys arachnitiformes très variables depuis le type arachnitiformis jusqu'au type marzuola sans parler de celles qui ont une tête de passionis. Tout près je trouve quelques Serapias lingua  mais surtout des Serapias parviflora. Je trouverai encore ces trois espèces dans un autre champ un peu plus loin.

Zone humide juste au sud de l'Estartit

Lundi 14 avril
Un gros mérou est posé sur le fond. Je m'approche, nous nous faisons face. Je tends la main; il semble intrigué, se laisse approcher. Je lui caresse le bout du museau. Il s'en va doucement.
L'après-midi nous allons nous promener jusqu'à Lloret de Mar. La zone granitique semble très peu propice aux orchidées, le club de plongée que j'avais repéré sur le web est loin de la ville, en plus c'est vraiment trop touristique. Tout un tas de raisons de me dissuader pour les années à venir. Nous rentrons en passant par la côte mais nous ne voyons rien, l'orage éclate. Arrivés à Sant Felliu de Guixols, il y a des amas de grêle au bord de la route ; il tombe des cordes et des torrents de boue dévalent les rues dont le plus basses sont inondées à tel point que nous hésitons longuement avant de traverser un carrefour.
Nous rentrons à L'Estartit enveloppé de soleil !

Mardi 15 avril
Encore une belle plongée même si la visibilité n'est pas au top. De gros mérous, une murène bien grasse, des corbs costauds. Bon d'accord, ma coéquipière consomme plus que de raison et nous devons écourter la plongée, j'aperçois quand même rapidement en rentrant un mérou ENORME sous un rocher.
L'après-midi je repars vers L'Escala. Les floraisons sont plus qu'avancées et il n'y a plus grand chose. Je trouve quand même de nouveaux hybrides tenthred X passionis dont un au labelle très plat, vraiment étrange. J'ai beaucoup de mal à retrouver les  lutea, elles sont vraiment microscopiques. Je m'égare dans les jardins du voisinage et me trouve nez à nez avec une dame qui semble étonnée de me voir chez elle !!! J'essaie de lui expliquer en quelques mots : « photos », « petites fleurs » « juste rester dans l'herbe ». Elle me répond en très bon français, normal, c'est sa langue maternelle et elle fut prof de français....  Elle va même jusqu'à me montrer les orchidées de son jardin, consciente du trésor qui pousse chez elle. Merci Madame pour votre accueil et votre gentillesse.
Je repars vers le syndicat d'initiative où je retrouve un orchidophile espagnol rencontré quelques jours plus tôt. Il y a aussi un bordelais qui est là sur les indications d'un autre bordelais qui a eu le site par... moi... (coucou Jacques le monde est petit). Notre ami espagnol m'indique des zones intéressantes au sud de Torroella de Montgri. Je m'y rends immédiatement. La première zone près de Llabia est assez étendue et attirante, couverte d'iris nains malheureusement défleuris. Rapidement je trouve beaucoup d'Ophrys  fanés ou bien avancés : passionis, exaltata marzuola, un pied de tenthredinifera, des Serapias lingua et parviflora. Il y aurait également des S. vomeracea et Op. Scolopax. Il est certain que la zone mérite une prospection plus approfondie durant au moins une saison complète.
La deuxième zone, près de Gualta, semble également intéressante, j'y trouve les mêmes espèces.
Je me promets de prospecter dans le secteur durant les quelques jours qu'il me reste.
 

Mercredi 16 avril
Plongée autour de Medallot, le gros rocher le plus au nord des iles Medes ; l'eau n'est pas très claire. C'est un à pic quasiment vertical. Il y a peu de mérous, par manque de cachettes certainement, mais de jolis tombants couverts de gorgones. Il y a des bancs de poissons évoluant en pleine eau à quelques mètres du rocher : sars, catagnoles, anthias, et autres genres de « sardines ». Il y a aussi de belles daurades et quelques dentis lointains, des spirographes et nudibranches minuscules (il va vraiment me falloir un masque correcteur car j'ai vraiment du mal à voir les animaux de petite taille).

Prospection près de Gualta. La zone à peine aperçue la veille mérite attention. Je trouve pas mal d'Ophrys fanées, il reste quelques passionis pas trop flétries. De cris étonnants d'oiseaux m'interpellent, je lève la tête : deux perroquets – apparemment des amazones – me survolent en braillant et vont se poser près d'une maison !!! 
Je trouve un joli coin d’oliveraie en escalier avec des Orchis anthropophora et  Ophrys lutea. Une des Aceras est visitée par une abeille. Je chemin mène au sommet d'une butte dominant toute la zone, de là je repère quelques buttes qui semblent aussi intéressantes dont une, proche du cimetière de Gualta. Je m'y rends.
Rapidement je trouve des Ophrys lutea au dessus d'une sorte de petite carrière. Un peu plus loin je trouve une population importante de lutea et beaucoup de Serapias encore mal identifiables mais il y a certainement S. vomeracea ; Je trouve aussi des rosettes qui semblent être celles de Spiranthes. En revenant vers la voiture je trouve une belle population de Serapias parviflora, décidément cette espèce semble assez courante dans le secteur. 
Jeudi 17 avril
Dernière plongée : encore de beaux mérous, un joli banc de saupes, des pieuvres de belle taille. Des antennes sortent d'un trou, c'est une petite langouste ; en regardant mieux  il y en a une deuxième TRES grosse.
Le midi la pluie se met à tomber ; on se croirait en Normandie. J'ai rendez-vous à l'Escala avec Bentiquouille du forum. Sale temps pour herboriser ! Benoit n'est pas venu, il a bien fait, il est tombé des cordes !

Vendredi 18 avril
Dernier jour de prospection. Le matin en allant au marché de La Bisbal, je repère quelques sites qui semblent intéressants juste après Ullastret. Je m'y rends l'après-midi. Je trouve des  passionis, Serapias parviflora et lingua, quelques Aceras, rosettes de Spiranthes et beaucoup de Gymnadenia prêtes à fleurir. Je me rends ensuite vers les ruines d'Ullastret, cité ibére antique datant du VI ème siècle avant JC. Sur les pelouses en montant il y a beaucoup de Barlia (une espèce omniprésente depuis le début du séjour), il y a aussi, au pied des remparts antiques, quelques belles passionis et une première fleur d'un Ophrys scolopax dont la fleur est petite et a des pétales longs et fins. Cela semble correspondre à Ophrys picta.  Une lupercalis  est encore en fleurs au milieu des ruines.
Je poursuis vers le site près de Llabia. Il est vaste et je n'ai certainement pas tout vu. Malgré tout, je ne découvre rien de neuf par rapport à mardi. Toutefois un champ un peu éloigné semble propice. Je rejoins donc la voiture et m'y rends par un petit chemin. Il y a des passionis pour la plupart fanés, des iris nains. Il ne semble pas y avoir grand chose.  Mais une petite touffe attire mon oeil... de jolis miroirs bleus reflètent un ciel.. gris !!! Ophrys speculum me présente ses magnifiques fleurs. Le ciel gronde. J'ai juste le temps de prendre quelques photos et la grêle tombe, les arbres sont insuffisants pour me protéger. Je cours à la voiture pour attendre l'éclaircie. Celle-ci venue, je retourne voir mes petits miroirs puis j'explore la zone alentour. Il y a beaucoup de Serapias lingua et parviflora et des Ophrys fanés. Mais ma tête est ailleurs, vers ce petit bouquet bleu que je passe revoir  avant de terminer cette quinzaine de prospection catalane.

Peut-on rêver mieux qu'un bouquet d'Ophrys miroir pour terminer un séjour ?

© Philippe Burnel, 2008