Escapade
en Dijonnais
22-24 mai 2009 |
Les voyages formant la jeunesse la SFO
Normandie a décidé cette année d'effectuer une sortie
orchidophile en pays dijonnais. L'objectif étant d'aller observer
une orchidée mythique : le Sabot de Vénus. Je ne connais
cette plante que de Mégêve où je l'avais observée
en fin de floraison le 1er juillet 2000. Il tait donc temps de retrouver
cette petite merveille.
Le camp de base du groupe est situé à Saulieu, haut lieu gastronomique, où nous avons loué quelques chalets dans le camping. Si certains ont pu profiter d'une belle journée exploratoire le vendredi, pour ma part, en raison de mes activités professionnelles je ne peux rejoindre tout le monde que le vendredi soir. |
Peu avant Saulieu, un joli
champ attire mon attention par la multitude de fleurs violettes... de toute
évidence il y a de quoi faire et je m'arrête. De nombreuses
Dactylorhiza
sont en fleurs. J'y trouve D. majalis, D. maculata, et leur hybride
très probable. Quelques Anacamptis morio sont en fin
de floraison alors que des Neotinea ustulata
sont à leur
apogée.
J'arrive au camping où le groupe
commence à rentrer de ses explorations, nous nous racontons nos
observations.
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Samedi est le grand jour, la route est
longue jusqu'à Molloy où nous retrouvons notre guide Vincent
Gillet, cartographe de la région, ainsi que Monique Guesné
de la SFOLA, descendue en (presque) voisine de Nancy pour passer la journée
avec nous.
Nous empruntons un petit chemin dans la forêt et les premiers sabots sont là... magnifiques, on ne s'en lasse pas. De belles touffes sont parfois abîmées par des photographes inconscients qui n'ont de toute évidence pas hésité à se coucher dessus pour en photographier d'autres alors que le chemin est bien balisé. Les appareils photos crépitent. On se régale. Il y a aussi une magnifique touffe de sabot au périanthe verdâtre et un pied, très rare, à 3 fleurs. La vie est belle ! Certains trouvent qu'il y a peu de sabots.... Qu'est-ce que ce serait !! Moi je suis comblé. (photo de Florence) La belladone, la Mélitte, les ancolies, des Néotties, des papillons sont aussi l'objet de toute notre attention, sans parler du magnifique carabe à reflets dorés, Carabus auronitens, très rare que Vincent nous déniche dans l'herbe. |
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![]() ![]() ![]() Encore un peu de voiture et nous mangeons dans l'herbe au bord du "trou bleu" de Villecomte. C'est bien agréable, la rivière est belle, une couleuvre à collier se laisse attraper et les odonates volent partout. Un peu plus loin Vincent nous conduit vers
la seule station de Ophrys aranifera de la région.
Il y en a peu mais nous en découvrons quelques uns qu'il n'avait
jamais vus. Nous voyons aussi des Goodyères en boutons, de nombreux
Ophrys
insectifera, des Orchis anthropophora.
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Nous reprenons les voitures vers Léry
où, au bord de la rivière, une jolie prairie nous tend les
bras : Dactylorhiza majalis, D. incarnata et leur hybride probable.
Les derniers narcisses des poètes montrent leurs jolies fleurs.
Il fait chaud, très chaud. La pose au bord du ruisseau avant le retour vers Saulieu s'impose.
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Dimanche. Le séjour touche déjà à sa fin. Les retours par la région parisienne risquant d'être difficiles après ce grand week-end, je quitte Saulieu de bonne heure afin de faire un grand détour vers Beaune, à Lusigny sur Ouche, où le groupe s'est rendu le vendredi. Il y a là une magnifique pelouse qui regorge d'orchidées : Ophrys fuciflora, Orchis anthropophora, Orchis purpurea, Orchis militaris etc... Mais le détour se justifie surtout pour des plantes que je n'ai encore jamais vues : l'hybride entre O. anthropohora et O. militaris.. Les explications que l'on m'a données sont bien claires, je les trouve facilement. L'herbe est trempée de rosée mais ça vaut vraiment le coup ! Le retour vers la Normandie peut se dérouler
le coeur léger.
Le compte-rendu complet de ce séjour doit être publié dans le bulletin N°6 de la SFO Normandie |
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© 2009 Ph.Burnel