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Balades orchidophiles entre Corbières et  pays cathare.
avril 2017

 Les photos :
Orchidées (sauf Ophrys) - Ophrys - hybrides - autres plantes



 
 
 
 

Retour dans les Pyrénées-Orientales après plusieurs années. Accompagnés de nos deux petits-fils, nous prenons la route le samedi 8 avec pour objectif premier une halte à Marvejols pour couper un peu la route. Cela me permet d'aller faire un tour sur le Causse de Sauveterre ou l'ami Claude m'a donné un site où je peux observer une bien jolie plante, l'Adonis vernalis
Le lendemain nous reprenons la route et pique-niquons à La Clape.
A Tintaine j'ai bien du mal à retrouver le site tant il a évolué. Nul espoir de revoir l'Ophrys speculum et son hybride avecO.lutea. Je finis par retrouver le coin des O.bombyliflora et O.lutea, mais ils sont en bien moins grand nombre que dans mes souvenirs.
Nous nous dirigeons vers Chauchole. J'y trouve vite des Ophrys marmorata que d'autres appelleront sans doute O. delforgei car ils ont des fleurs très petites. Mais cette distinction spécifique est-elle réellement justifiée ? Mais là n'est pas l'objectif. J'ai obtenu le pointage d'un hybride rare : O.bombyliflora X O.speculum. Je trouve facilement trois pieds en pleine floraison. Ils sont vraiment très étonnants. Aux alentours il y a des bombys mais pas despeculum..
10 avril
Je prends la route pour Port-Vendres, même si je me doute qu'il ne doit pas rester beaucoup de plantes. En effet je ne trouve qu'un pied d'Ophrys tenthredinifera à l'ombre de grand pins. Les Neotinea conica seront invisibles. Certainement fanés.
L'après-midi direction Rivesaltes et le camp Joffre. Les Ophrys forestieri sont quasiment terminés. Les Ophrys lutea sont en plein boum. Les scolopax sont avancés mais encore beaux. Je ne retrouve pas les pieds hypochromes vus il y a longtemps. Par contre je découvre un étonnant pied vert qui se révèleraa être un hybride avec O. exaltata marzuola.
Le mas de la Chique est proche, j'y vais pour voir les hybrides entreOphrys lutea etOphrys marmorata « delforgei ». Là aussi il y a de beaux scolopax. Je trouve ces hybrides mais Jean-Marc Lewin me dira quelques jours plus tard qu'il ne s'agit que de formes variantes de l'Ophrys marmorata ; en effet, selon lui, les hybrides avec lutea ont toujours un labelle genouillé ce qui n'est vraiment pas le cas ici.
Ensuite direction Cabestany. Je trouve facilement car dans le champ il y a quatre orchidophiles à quatre pattes et APN au coup. Ce sont Isabelle et Georges, Briceline et Hervé du forum. Ils me montrent le bel hybride entre Anacamptis morio picta et Serapias lingua. Nous continuons l'exploration. Il y a des S. lingua en nombre, des S. parviflora en tout début de floraison. Une touffe de « lingua » nous intrigue. Je décide un examen gynécologique des callosités. Nul doute possible, c'est l’intermédiaire parfait entre le grain de café de lingua et les petites crêtes parallèles de parviflora. Nous avons donc un nouvel hybride pour la journée. 
Nous nous donnons rendez-vous pour le lendemain après-midi vers Vingrau.
11 avril
Je retrouve mes camarades, sans Briceline mais avec Jac66 à Vingrau. L'objectif est de parcourir un grand vallon pour chercher l'hybride entre Ophrys litigiosa et O. scolopax. Nous ne le trouverons pas malgré le point GPS. Nous observons quand même huit espèces : Ophrys lutea, O.scolopax, O. litigiosa, O.forestieri (très avancé), Orchis purpurea,,Or. anthropophorum (en bouton) Cephalanthera longifolia et, première pour moi, Epipactis tremolsii en bouton mais dont on voit bien le feuillage caractéristique. Il y a aussi des tulipes, des narcisse à feuilles de jonc quasiment finis et aussi, encore une première, un pied de Fritillaire des Pyrénées.
Nous nous déplaçons ensuite vers un autre secteur où nous observons Ophrys « delforgei », O. scolopax, O. lutea dont certains ont des fleurs au labelle très replié en arrière. Il y a aussi des O. forestieri et des Barlias fanés.
Nous nous quittons après une belle journée au soleil et dans un paysage magnifique.
 

 
12 avril : de St Paul de Fenouillet à Bugarach
Première étape à l'entrée de St Paul il n'y a pas grand chose.
Sur la route de Caudies, le site est plus intéressant avec desOphrys tenthredinifera en fin de floraison, des O. forestieri finis, des tapis de lutea et de superbes Orchis purpurea. Sur le bord de la route de Galamus, là aussi, les O. tenthredinifera sont quasiment terminés. Il y a des pourpres et un pied de morio.
Je prends ensuite la route du Col de Saint-Louis pour redescendre vers Parahou. Dans une prairie connue les Neotinea conica et Anacamptis morio commencent leur floraison. Il y a beaucoup moins de plantes que lors de ma visite en 2001 Mais au moins je revois des N. conica.
Je prends la route du col de Linas et monte vers le Pech de Bugarach. Pas grand chose. Quelques Androrchis mascula en début de floraison, des Ophrys marzuola sur la fin.
Hervé me téléphone, il se dirige avec Jacques, Isa et Georges vers un secteur où il y a des Ophrys vasconica. Je descends en vitesse et les retrouve. On observe facilement les O. vasconica ainsi que O. forestieri. On trouve l'hybride entre les deux espèces. Il y a aussi desmarzuola, des Neotinea ustulata, des fritillaires, un pied de l'Ophrys insectifera et un autre de O.litigiosa.
On se déplace de quelques centaines de mètres pour voir 6 ou 7 pieds du mythique Ophrys speculum. Il y a aussi des pourpres, des marzuola finis, ustulataetscolopax en tout début.
Nous prenons le chemin du retour mais Hervé s'arrête pour parcourir une superbe prairie remplie de superbes Ophrys aranifera en pleine floraison. Un peu plus loin on s'arrête à nouveau pour une belle prairie remplie de Neotinea conica.


La journée s'achève, bien remplie.
Après une journée de repos consacrée à la famille, je retrouve le vendredi 14 Jean-Marc Lewin pour une sortie sur ses terres. Nous avons vu peu d'espèces malgré nos recherches mais la sortie fut très enrichissante tant par la beauté des paysages autour d'Opoul que par les discussions avec Jean-Marc qui m'ont permis de voir un peu plus clair dans la nomenclature des Orchidées. Jean-Marc traversant une période difficile de sa vie, je le remercie d'autant plus de m'avoir accordé son temps.

 

15 avril :

Promenade familiale en pays Cathare. Au parking du château de Quéribus je trouve quelques Androrchis olbiensis en fin de floraison.

Plus loin sur la route entre Cucugnan et Cubières-sur-Cinoble on peut voir de nombreux Orchis purpurea. Une pelouse me semble propice, je m'arrête. Outre les « pourpres » en grand nombre il y a aussi de nombreux Anacamptis morio et quelques piedsd'Ophrys litigiosa et lutea. Ce qui me permet de faire découvrir ces espèces à mes petit-fils. Mais la Tramontane s'est levée et le temps est frais ; nous rentrons par les Gorges de Galamus qui nous offrent des paysages magnifiques puis un arrêt à Maury pour faire le plein de rosé local. 

16 avril.

Petit tour à Cabestany pour voir où en sont les floraisons. Je trouve deux pieds de l'hybride entre Anacamptis morio picta et A. papilionacea.
 

17 avril :

Direction Narbonne où m'a été signalé un hybride entre Ophrys bombyliflora et O. scolopax. C'est la surprise en arrivant. La zone est entièrement barricadée apparemment pour protéger la zone des travaux de construction qui ont lieu juste en dessous. Je réussis à entrer. Les zones de Bomby sont bien indiquées avec de grands piquets. Une des ces zones a échappé de justesse à un grand coup de pelleteuse. Du moins c'est ce que je me dis sur place mais après réflexion je pense qu'une grosse motte a été déplacée car il y a à côté un tas de terre correspondant au trou creusé pour implanter la motte. Outre les bomby il y a deslutea en fleur et des forestieri finis.

Je ne m'attarde pas trop dans ce chantier et prends la route de Bizanet.
Il y a longtemps j'avais trouvé mes premiers bomby sur le bord de la route en revenant de Fontfroide. Je retrouve le secteur mais il n'y a plus de bombys.
Il y a un grand secteur à Bizanet où les O. bombyliflora sont en très grand nombre. Des gros groupes s'éparpillent ça et là. Il y a des belles touffes de pieds hypochromes, bien plus jaunes que ceux que j'avais vus il y a longtemps à La Clape. Par hasard je tombe sur une touffe de lusus assez étonnants. 

Je décide ensuite de poursuivre la route vers Talairan où je ne m'arrête pas car je sais qu'il est trop tôt pourOphrys magniflora. L'objectif est de visiter deux stations trouvées il y a très longtemps.

La première est au bord de la route juste avant le col de Villerouge. J'y avais trouvé des Ophrysqui m'avaient posé problème. Là encore je retrouve facilement. Les Ophryssont toujours là, je les rattache à Ophrys virescens (nonlitigiosa/araneola), il y a aussi du luteaet un premier pied de Serapias vomeracea.
Deuxième arrêt au col de Bedos. Je trouve immédiatement l'hybride entre Androrchis mascula et A. provincialis. Si je trouve des provincialis,je ne vois pas de mascula. Par contre il y a beaucoup d'Anacamptis morio. Il y a beaucoup moins de fleurs que dans mes souvenirs.
Plus loin je prends la D 139 en direction de Davejean. Il y a desprovincialis tout au long de la route. Les masculasont pour la plupart fanés mais on voit assez facilement l'hybride entre les deux espèces : couleur plus flashy, labelle un peu genouillé.
Encore une journée bien remplie !
19 avril : retour vers Parahou
J'espère enfin trouver l'hybride entre Neotinea conica et N. ustulata. Vers St-Louis je trouve rapidement un pied qui a le port de N.Conica mais avec la coloration « brûlée » en moins intense de N.ustulata. Je parcours ensuite les sites visités la semaine précédente ainsi que quelques sites visités il y a une quinzaine d'années. Les floraisons ont évolué mais rien de vraiment nouveau. Finalement dans un grand pré rempli deconica (Espèce que l'on trouve vraiment partout dans le secteur) je trouve des hybrides entre Ophrys aranifera et O. scolopax. Il y en a deux bien marqués et d'autres moins évidents mais avec un appendice les rapprochant de aranifera.
En remontant vers St Louis pour rentrer il y a deux orchidophiles dans un pré. C'est Aline du forum, décidément !! Je vais aller lui montrer mes nouveaux hybrides.
Encore une belle journée sous le soleil.

 

20 avril

Cabestany : les premiers Anacamptis papilionacea sont en fleur. 

Je vais ensuite vers Leucate en espérant voir deux espèces tardives :Ophrys corbariensis et O. magniflora. Je ne vais pas les trouver, de toute évidence il est encore trop tôt. Il y a des O. scolopax en toute fin de floraison, des O. lutea en pleine forme et deux espèces non encore vues en fleur lors du séjour : Anacamptis pyramidalis qui commence et Orchis anthropophorum qui est en pleine forme également. Mais rien d'autre.
 

Ainsi se terminent mes explorations orchidophiles des vacances de printemps 2017. Un joli bilan quand même avec de nombreuses espèces et plusieurs hybrides intéressants.
 
 

© 2017, P.Burnel