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Var, 2012
Fin avril - début mai 2012

Les Orchis SL - Les Ophrys - Limodores et Serapias
Hybrides - Orchidés et bestioles


Dimanche 22 avril (oui j’ai fait une procuration)

Après avoir pris contact avec le centre de plongée, je me dirige vers les sites de La Favière que je connais bien et où je réside. Je dois faire des recherches pour trouver Anacamptis papilionacea, signalé sur un site.
Je vais d’abord sur un terrain situé près de mon appartement. Ca me surprend.  Mon dernier séjour date de X années (200 ???). Le site est assez dégradé, et il y a assez peu d’Orchidées. Il semble qu’il y ait eu pas mal de « labourages ». Malgré tout les Serapias neglecta sont encore nombreux, de même que les Anacamptis champagneuxii qui sont en fin de floraison. Je trouve encore quelques Serapias olbia, cordigera. Des hybrides aussi : probablement un à base de vomeracea  et un cordigera X neglecta. Une touffe m’intrigue. Je la prends sous toutes les coutures, je dépouille un labelle pour faire des photos et identifier plus tard. Il me semble bien qu’il s’agit de S. strictiflora mais en fait il s’agirait de S. olbia atypiques . Malgré tout le site est très loin d’être aussi riche que ce que j’ai pu voir. Avant de repartir je recherche pour le photographier un pied de S. neglecta blanc vu en arrivant. Je ne le trouve pas, je cherche, rien ! Bizarre ! De loin une plante assez haute attire mon śil… je rêve…  Anacamptis papilionacea ; c’est une découverte. Je suis déjà passé ici de nombreuses fois les années précédentes et n’avais jamais rien vu.
Je me dirige vers un autre site où a été signalé  papilionacea (Forum Ophrys). Le site est …. Terrible ! Tout a été rasé pour protéger des incendies mais également labouré par les sangliers. Il n’y a quasiment plus rien. Je suis totalement  décontenancé par ce désert : plus de céphalanthères, plus de limodores, plus de platanthères. Désespoir. Evidemment pas trace de papilio dont le point GPS est en plein milieu d’une zone labourée par les sangliers.
Je monte un peu plus haut, là où il y a quelques années j’avais été surpris de découvrir une décharge de gravas. La surprise se poursuit… la décharge a décuplé. Il n’y a plus rien,  les Serapias cordigera et parviflora sont décimés, tout comme les Serapias olbia, Limodorum, Neotinea maculata etc.. Les sangliers ont aussi fait des ravages. Cet endroit que je trouvais si beau ne donne même plus envie de s’y promener.
Je finis sur un terrain de camping, là c’est bien protégé. Anacamptis champagneuxii, Serapias olbia, S. neglecta, Neotinea maculata s’épanouissent avec bonheur.

L’après-midi je poursuis le tour de Bormes. A la Manne, le site a aussi bien changé, il y a encore beaucoup de neglecta dont une belle touffe hypochrome, mais aussi des choses plus difficiles, sans doute des hybrides cordigera X neglecta et beaucoup d’A. champagneuxii. Je poursuis vers Cabasson. Encore un site décevant, peu d’espèces : Anacamptis picta, Serapias neglecta  et cordigera, quelques limodores en bouton et des Cephalanthera longifolia fanées. 
 

 
23 avril
Hyères Sud, secteur Nord du Mont des Oiseaux. 
Les anémones sont encore bien en fleur. Je trouve facilement une jolie touffe d’Ophrys speculum dont PMB m’a fourni le point GPS. Un peu plus loin des céphalanthères et Ophrys lutea. Je cherche Ophrys pseudoscolopax. En redescendant je trouve des pieds d’un Ophrys scolopaxoide avec des gibbosités plus ou moins larges, un labelle plus ou moins fusiforme, des fleurs plus ou moins grosses. Je serais tenté de mettre tout cela dans la variabilité d’Ophrys scolopax. Je vois également un pied unique d’Ophrys arachnitiformis.
L’après-midi : première plongée à Port-Cros. Ce sont les fleurs de la mer… d’énormes spirographes.
24 avril
Je vais vers La Mole afin de voir des Anacamptis laxiflora. Le champ est bien là mais il y a relativement peu de pieds. La sècheresse peut-être, les labourages des sangliers certainement, il y a de bien jolis trous.
En revenant, je m’arrête à Cavalaire afin de voir (enfin) Limodorum trabutianum en fleur. Peine perdu, la station est détruite, il n’y a plus rien. Une autre zone proche sur laquelle j’avais vu de nombreux Serapias et Limodorum abortivum se révèle également décevante ;le bord de route a bien changé et il n’y a quasiment rien.
 
25 avril
Après une belle plongée profonde sur le Donator, je me dirige vers la plaine des Maures. Arrêt tout d’abord à Pierrefeu mais les Ophrys arachnitiformis sont fanés. Plus loin, l’arboretum héberge toujours de nombreux Orchis provincialis. Ensuite je file vers la gare de Ste Roseline où on m’a « vendu » il y a quelques années des Ophrys scolopax qui seraient en fait des pseudoscolopax. Il y a de nombreuses fleurs bien variables, toutes très scolopaxoïdes mais, malgré tout, il s’agit bien de pseudoscolopax. Il reste également quelques rares arachnitiformis. Je vais ensuite à La Motte pour un talus à Ophrys  provincialis. De toute évidence le talus a fortement souffert des fortes pluies et s’est bien effondré. Il reste quand même encore de très beaux Ophrys provincialis très typiques et un arachnitiformis. Plus loin je cherche en vain des O. forestieri mais ils doivent être fanés. Je me dirige donc vers Les Arcs où j’avais été conduit il y a longtemps sur un beau site à Ophrys splendida et O. incubacea. Les splendida sont encre assez nombreux mais je dois chercher longtemps avant de trouver un malheureux pied de l’O. incubacea.
27 avril
Grosse plongée : le Togo. Je stresse un peu mais tout va bien, debout sur le sable l’ordi indique 53,7 m donc le sable vers 55m. C’est ma plus profonde à ce jour, jamais je n’ai senti la combi me coller ainsi au corps. Sur le pont de l’épave il y a de bien beaux poissons. Leurs couleurs me rappellent  Cyrtocara moorii  mais ils semblent défendre des territoires de ponte comme certains cichlidés pondeurs sur substrat. C’est magnifique. Ce sont « simplement » des dorades grises en parade ! A peine dix minutes sur l’épave et il faut déjà remonter, on sait qu’on vient de se prendre quasiment 10 minutes de remontée, paliers compris, une minute à 6m et 6 minutes à 3 mètres ; et il est hors de question de passer au travers.
L’après-midi je vais vers l’arrière pays de La Londe. Pierre-Michel Blais m’a envoyé le point GPS de Limodorum trabutianum. Je l’ai enfin, un seul pied, pas vraiment terrible mais je l’ai ! Il y a aussi de nombreux L. abortivum, de beaux A. picta, S. lingua, C. longifolia. Insectes et araignées crabes attirent mon attention et je cherche, en vain, des diablotins. 
29 avril.
C’est un peu le « grand jour ». Rendez-vous est donné à quelques membres du forum « Ophrys » pour explorer la plaine des Maures. Pierre-Michel Blais nous guidera, accompagné de Hélène. Seuls Suzanne et Alain (et Madame) sont là. Les autres ont peut-être été découragés par la pluie de la nuit.
Nous commençons par explorer la zone de notre rendez-vous. Les Serapias sont bien là  : neglecta, olbia, lingua, parviflora ainsi que Ophrys splendida. Nous voyons également nos premiers hybrides du jour :Anacamptis laxiflora X An. Picta.
Nous prenons la direction de la route des Mayons et une pelouse bien connue : An. Picta, laxiflora, papilionacea, papilionacea X picta et picta X  papilionacea ,  Serapias , neglecta , lingua,  vomeracea , Cephalanthera longifolia et un peu plus  loins les premières fleurs de C.  rubra . Encore quelques dizaines de mètres et ce sont les Ophrys  pseudoscolopax, AN  champagneuxii , An. Laxiflora , Op.  splendida , Limodorum abortivum . Enfin… le clou du spectacle de la matinée :  Orchiserapias neglecta X picta. Une merveille.
Pierre- Mich ’ nous conduit ensuite vers une ancienne vigne où nous pique-niquons. Il y a là encore de  sombreux Serapias dont des S. lingua totalement hypochromes et des  neglecta bien costaud. On peut également observer une cistude.
C »est ensuite la D33 et une station d’Ophrys  pseudoscolopax comptant six pieds hypochromes. On peut également voir un jeune pied de Serapias cordigeraI. 
Nous prenons ensuite la route du camping des Bruyères et ses fameux Anacamptis papilionacea . Ils sont toujours magnifiques. Nous voyons aussi des Ophrys «  scolopax » dont un pied que l’on pourrait presque croire hybridé avec  philippii. Scolopax ou pseudoscolopax ? Pas facile de faire la différence, toutefois, je trouve de plus en plus que les « scolopax » d’ici sont très nettement moins fusiformes que ceux de  l’Aude ou de l’Estartit donc « faux »  scolopax me va bien.
Dernier arrêt en retournant vers notre point de départ : Ophrys «  scolopax » et incubacea . L’hybride serait présent… on cherche. C’est Suzanne qui gagne… trop beau. On trouve également un Serapias bizarre, on s’accorde sur  neglecta X vomeracea. 
La journée se termine, ce fut un grand plaisir et de nombreuses observations. Une excellente journée Merci Pierre- Mich ’.
 
30 avril :
Petite balade dans le champ près de la location : Les  Anacamptis champagneuxii sont finis, le seul pied de A.  papilionacea approche de sa fin comme les  Serapias neglecta et S. olbia . Par contre les premiers S.  cordigera et vomeracea font leur apparition.
1erMai :
J’ai rendez-vous avec mon ami Eric au Mont des Oiseaux. Il y a de nombreuses céphalanthères dans le chemin qui nous mène vers des Ophrys  bertolonii . Nous n’en observons que deux pieds déjà bien avancés. Tout près, sur le dessus de deux « citernes » j’avais vu il y a quelques années des Serapias parviflora et Ophrys  apifera . Il n’y a, aujourd’hui, rien d’autre que des trous de sangliers.
Nous nous dirigeons ensuite vers le Nord du Mont des Oiseaux. Nous retrouvons Ophrys speculum en fin de floraison. Nous recherchons son hybride avec O. bertolonii mais malgré la position GPS nos recherches sont vaines. Eric me conduit ensuite vers une jolie zone couverte de thym parmi lequl s’épanouissent Ophrys  scolopax et  Serapias vomeracea. Nous trouvons également un pied d’Orchis  anhtropophorum et un autre d’Ophrys provincialis .
3 mai
Eric m’a indiqué une station de  Limodorum trabutianum . Je trouve facilement mais les plantes ne sont pas encore en fleur. En rentrant je me régale à prendre en photos une cistude coopérative et fais le plein d’huile d’olive locale.
4 mai
Point d’orgue aquatique, le matin je plonge sur le « Grec », une plongée dont on se souvient, juste SUPERBE ; le genre de plongée qui fait prendre conscience que les petits efforts faits pour être totalement autonome n’ont pas été inutiles et sont bien récompensés. L’après-midi je refais le tour des sites de  Bormes. Les Serapias cordigera sont en beauté. Je trouve pas mal d’insectes : diane, moro-sphinx etc.. Mais, cette année encore je ne verrai pas de diablotin.
5 mai :
C’est le retour. Je m’arrête à  Crussol pour une petite balade en compagnie de Jean-François, Gilles, Guy, Florence et Pierre : Ophrys  saratoi , O. pseudoscolopax bien différent des varois, en fait c'est l'Ophrys  du tricastin, Neotinea tridentata , Orchis simia , O.  militaris

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