1999,
les dunes du Morbihan
Les
vacances estivales se passent dans le Morbihan, très exactement
sur la commune de Plouhinec, près de l'embouchue de la Ria d'Etel.
Un bien joli coin où la plage est bordée d'une longue langue
de sable, de dunes puis une arrière dune souvent ponctuée
de zones plus basses et humides. Pour découvrir ce joli coin et
ses orchidées, on ne manquera pas la visite du site
internet de Georges.
Evidemment
j'avais pris mes renseignements auparavant car l'objectif était
de découvrir une Orchidée qui était inconnue pour
moi à cette époque : la Spiranthe d'été, Spiranthes
aestivalis (Protection nationale).
L'exploration
de l'arrièe dune fut très fructueuse puisque, outre les Spiranthes,
j'ai pu également observer Liparis loeseli et Epipactis
palustris parfois dans des zones où les trois espèces
cohabitaient. Sans parler des espèces fanées : Ophrys
(passionis ?), Dactylorhiza incarnata.

Paysages
des arrière-dunes littorales
Spiranthes
aestivalis et Epipactis palustris
Epipactis
palustris
 
Spiranthes
aestivalis
 
Liparis loeseli
2004
: Finistère Nord
Il
a fait un été torride en 2003 aussi nous allons vers la fraicheur
de la Bretagne Nord l'année suivante.... année pourrie. Dommage
!!!
Toutefois
j'en profite pour explorer un peu le secteur, toujours avec quelques indications.
A Guiseny je trouve facilement le site abritant quelques pieds de Liparis
loeselii ovata qui ne se différencie que par des feuilles moins
allongées, plus rondes. Il y a également beaucoup d'Epipactis
palustris et Dactylorhiza praetermissa.
Liparis loeseli ovata
Sur la côte de granit
rose je vois de nombreuses Dactylorhiza maculata parmi les roches
de Perros Guirrec. La même espèce est observée dans
le secteur des monts d'Arrée.
Je participe à une
sortie dans les landes du Cragou où les D. maculata sont
en nombre ainsi que les Drosera intermedia mais je ne réussis
pas à convaincre le guide de me montrer ce que j'espère voir
: le malaxis des marais : Hammarbya paludosa il faut dire que le
site est fragile et la plante si petite.
Le Roc Trévezel et
les landes du Cragou, domaine des korrigans et poulpicans.
Escapades
en pays corsaire
Très attaché
à la Côte d’Emeraude, mes racines maternelles sont à
Saint-Malo, j’effectue encore quelques courts séjours dans cette
belle région. Ponctuellement, parfois au printemps, je parcours
les 300 kilomètres qui me séparent de la cité corsaire.
Je suis donc parfois là-bas en période de floraison des orchidées
et j’y effectue quelques prospections au mois de mai. Pour les Normands
(hauts et bas) nous ne sommes qu’à quelques encablures et la tentation
est donc grande d’aller prendre un bon bol d’air marin sur la belle Côte
d’Emeraude (ne vous privez pas de prendre, par la même occasion,
une bonne galette-saucisse sur les marchés locaux, un vrai bonheur).
Autrefois la route de Caen
à la Bretagne n’était pas cette autoroute qui a raccourci
le temps mais une « route de campagne » bordée de talus.
Tout le long, depuis Villers-Bocage jusqu’à la « frontière
», on pouvait voir une multitude d’Orchis mascula particulièrement
magnifiques, posés en plein soleil sur les talus.
A Saint-Malo
La cité corsaire est
très urbanisée et les zones naturelles y sont rares. A l’extrémité
Est de la rade, la Pointe de la Varde
marque le début d’une grande zone rocheuse allant jusqu’à
la baie du Mont Saint-Michel. La vue y est magnifique, par beau temps on
y découvre la côte du Cap Fréhel jusqu’aux iles Chausey.
Cette pointe était autrefois occupée par un terrain militaire
et faisait office de champ de tir. Laissée à l’abandon elle
fut reprise par le Conservatoire du Littoral qui y a aménagé
récemment des sentiers balisés afin de permettre à
la végétation de reprendre la place qui lui est due.
Cette pointe abrite un ancien
fort de Vauban et également des blockhaus construits pendant la
dernière guerre. C’était un des terrains de jeu de
mon enfance. Il y a quelques années j’ai découvert près
de ce vieux fort une petite population d’Ophrys aranifera, guère
plus de cinq à six pieds épars. Ce qui est étonnant
c’est que je les ai toujours trouvés à la fin du mois de
mai, alors que la même espèce est en fleur en Normandie plutôt
au début du mois. Un peu plus à l’Ouest, dans le secteur
de la plage du Minihic, il existait encore jusqu’à ces dernières
années une zone naturelle coincée entre les habitations.
Cette zone a été détruite par la ville pour y effectuer
une construction. Elle abritait des espèces rares, dont probablement
également des O. aranifera, protégée au niveau
régional ! |
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Il faut ensuite se déplacer
vers l’Ouest pour retrouver quelques traces de Nature, passer la Rance
et filer vers le Cap Fréhel.

Là aussi la vue est
magnifique. Les oiseaux marins y élisent domicile pour nicher et
le spectacle de la mer se brisant sur les hautes falaises est impressionnant.
Cette zone naturelle est constituée d’une grande lande s’étendant
à l’Est vers le fort La Late et à l’Ouest vers Erquy
et la baie de Saint-Brieuc. Début mai, la lande est parsemée
de nombreux Anacamptis morio de toutes les couleurs alors que la
fin mai voit l’apparition de nombreuses Dactylorhiza maculata ericetorum
qui
justifient bien ici leur nom vernaculaire, « Orchis des bruyères
». |
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Début mai il ne faut
pas hésiter à pousser un peu jusqu’à la région
de Erquy puisque c’est là que l’on rencontre la population la plus
nordique de l’Ophrys sillonné, Ophrys funerea (sulcata).
Parmi une multitude d’An. morio, d’ Or.mascula (ci-dessus)
on trouve plusieurs centaines de pieds de ce petit Ophrys, seul
représentant du sous-genre Pseudophrys au Nord de la Loire.
Le site abriterait également, plus tard dans la saison, une population
de l’Orchis grenouille, Coeloglossum viride. |
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En 2011, je
me suis rendu dans la région et Valérie Bruneau-Querey m’avait
conseillé de me rendre à Lancieux pour visiter le tertre
Corlieu. Cette zone également gérée par le Conservatoire
du Littoral abrite de nombreuses espèces. Il fut facile de trouver
des milliers de pieds d’Epipactis palustris en début de floraison
ainsi qu’une multitude de Dactylorhiza praetermissa particulièrement
grosses et colorées. Ce site abriterait 14 espèces d’orchidées.
On y voit aussi des pavots cornus, des tapis d’Ophioglosses, des iris fétides
etc…. Tout cela avec une vue imprenable sur la baie de Lancieux. |
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