Samedi
13 avril.
Trajet sans problème, arrêt
vers Chalons sur Saône pour photographier quelques fritillaires pintade.
En arrivant à Bormes, il fait beau,
voiture déchargée, j’ai besoin de me dégourdir et
je file vers le site le plus proche. Il a encore évolué par
rapport à l’année dernière ! Alors qu’il y a un an
il m’avait paru labouré, il est aujourd’hui envahi par la végétation
: vesse (Vicia sativa), mimosas, bruyères etc..
Malgré tout les Anacamptis picta
et
champagneuxii
sont
nombreux. Il est parfois (souvent) difficile d’établir la limite
entre les deux car il est probable qu’il y a des hybrides., Les premiers
Serapias
neglecta apparaissent et l’Anacamptis papilionacea
découvert
l’an passé est en bouton. Mais toujours aucun
Anacamptiserapias
!
Dimanche
14 avril

Sortie
matinale à la Favière pour chercher un Ophrys découvert
en 2007. Je n’ai vu cette population qu’en extrême fin de floraison.
Aujourd’hui les hampes sont bien épanouies. Les deux ou trois pieds
se sont multipliés et je compte près de 15 hampes florales.
L’idée est de les déterminer avec exactitudes, j’en étais
resté à Ophrys virescens il y a quelques années.
Je peux maintenant confirmer l’identification grâce à l’observation
des différents pieds assez homogènes. On ne peut confondre
l’espèce avec Ophrys litigiosa, ne serait-ce que par la taille
nettement plus importante du labelle et le sépale dorsal moins développé
que chez O. litigosa. Il ne s’agit pas non plus de O. arachnitiformis.
Donc O.virescens est satisfaisant.
Ensuite direction un camping où
il y a une forte densité d’Anacamptis champagneuxii. J’y
découvre également des Freesias en grande quantité
et les premiers Serapias olbia.
L’après-midi je prends la direction
de Pierrefeu. Les Ophrys arachnitiformis sont quasiment sur la fin
mais encore bien jolis avec leurs couleurs variées. J’ai la chance
de pouvoir observer une pseudocopulation. Parmi les arachnitiformis
il
y a un Ophrys qui a tout de O. aranifera mais cette dernière
espèce serait absente du secteur et il pourrait en fait s'agir d'une
plante à influence "provincialis".
Ensuite direction la plaine des Maures
qui a revêtue sa tenue de printemps : Anemone hortensis et
Iris
lutescens de toutes les couleurs recouvrent le sol. C’est une merveille.
Je trouve des Neotinea lactea encore bien frais, des
Ophrys incubacea
et
d’autres plus difficiles à déterminer : O. passionis
sous
réserve pour certains dont une population présentant plusieurs
pieds dont les fleurs n’ont pas de labelle, d’autres sont intermédiaires.
Les papillons ne se laissent pas approcher, il fait chaud et la Diane vole
bien
15
avril
Première plongée pour se
dégourdir les palmes et tester le nouveau flash.
Après-midi direction la route de
La Mole pour chercher et trouver Fritillaria involucrata (merci
PMB). Il y a aussi beaucoup de narcisses des poètes de toute beauté.
La diane se laisse photographier, ainsi que quelques autres papillons.
Avant de rentrer je décide d’aller vers un site sur la route de
Cabasson. Il y a des milliers d’Anacamptis picta, dont des pieds
hypochromes, des Serapias neglecta en nombre, les autres espèces
de Serapias du sites ne pointent pas encore. Malgré tout,
ici encore je ne trouve pas d’Anacamptiserapias. Par contre, alors
que je photographie un picta, une plante toute proche attire mon
regard…. Non sans blague !!!!!! Anacamptis papilionacea en pleine
floraison.
C’est le deuxième pied que je découvre
sur la commune de Bormes après celui de l’année dernière.
En fait, j'apprendrai plus tard que Isabelle Colin-Tocquaine a déjà
découvert un pied dans ce champ en 2012, mais, selon ses pointages
GPS ce n'est pas le même et le sien n'est pas sorti cette année.
16
avril
Plongée
pas terrible. L’eau est un peu « bretonne » et je loupe l’épave
du «Spahis » sans doute de quelques mètres. Pas vu grand-chose
!
L’après-midi sortie touristique
(il faut faire des concessions). Direction la chartreuse de la Verne. La
route est belle mais… terrible !!!!! Le pire c’est que c’est vraiment con
d’aller là-bas le jour de la fermeture !!! Boulet de service !
On continue vers Grimaud et son château
: machaon et moro-sphinx sur la vipérine de Crête.
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17
avril
Direction
Hyères.
Premier site forcément pour voir
Ophrys
speculum. Il est de plus en plus facile de le trouver. L’année
dernière il y avait des cailloux, cette année des barricades
ont été ajoutées. Les miradors ? Sans doute pour 2014
!!! Il y a trois hampes en pleine floraison. Pas loin les bertolonii
ne
sont qu’en bouton, pas trouvé l’hybride bertolonii X speculum.
Je trouve également quelques O. arachnitiformis et scolopax.
Je me rends ensuite sur un site visité en 2012 avec Eric. Rien !
Deuxième site vers le Pic des Fées
: Op provincialis, mamorata, arachnitiformis et , comme nous sommes
à Olbia… l’Orchis olbiensis que je n’avais pas vu depuis
longtemps.
Malgré l’état des bertolonii
du
premier site je me décide quand même à aller voir un
autre site. Là ils sont superbes, il y en a au moins une trentaine
en pleine floraison. Je ne les compte pas car le site est pour le moins
délicat à arpenter. En retournant vers la voiture je
vois des Ophrys non vus lors de la descente : arachnitiformis
et
forestieri (ex-lupercalis).
Le Mont des Oiseaux vu de Giens :
18
avril.
Journée
complète de plongées à la Gabinière, îlot
réputé au sud de Port-Cros . les mérous sont toujours
bien présents. Le midi nous piqueniquons sur le port de Port-Cros.
DanS un petit chemin je vois des limodores en boutons et un Epipactis
tout
petit, E. microphyla;
20 avril :
Les
prévisions météo pour l’après-midi sont
mauvaises. Je vais donc, dès le matin, vers les rochers de Roquebrune
où, il y a longtemps, j’avais observé mes premiers Ophrys
splendida, dont un pied hypchrome. Je retrouve facilement les divers
sites. Il y a peu d’Ophrys par rapport aux années précédentes
mais ils sont bien fleuris. Je ne retrouve pas le pied hypochrome mais,
en compensation, je trouve un très beau lusus à double labelle.
Les Serapias neglecta sont également bien fleuris ainsi que
les très beaux iris violets , les petites pensées jaunes
(Viola rocabrunensis) et d’autres fleurs qui égaient les
roches.
21 avril :
Sortie
avec mon ami Eric vers Gonfaron. L’objectif est de voir (enfin !!!) des
empuses. Et il connait des coins sympas. Nous trouvons des orchidées
mais elles ne sont pas très en avance : Anacamptis picta,
Serapias
neglecta, Platanthera bifolia, des rosettes de Spiranthes
et
même un pied de Anacamptis papilionacea (nouvelle station).
Au niveau des bestioles nous voyons beaucoup d’araignées, ascalaphes,
des dianes bizarres mais, malgré nos recherches aucune empuse. Il
faut dire que le temps est un peu frais et qu’elles ont dû rester
sous la couette. Avant de rentrer nous passons vers deux sites d’Ophrys
pseudoscolopax qui ne sont vraiment pas en avance cette année
; tout comme les papilionacea des Bruyères (en raréfaction
semble-t-il) mais on y trouve aussi des N. lactea encore en pleine
forme !
En rentrant je trouve un nouveau site
d’Op arachnitiformis entre La Londe et Bormes.
24 avril :
Une bien belle journée : sortie
« ophrysienne ». Nous avons rendez-vous au nord du bois de
Palayson pour nous laisser guider par Pierre-Michel Blais. Il est inutile
d’aller bien loin pour voir nos premières orchidées : Ophrys
splendida, O. provincialis et, évidemment leur hybride
sont proches du parking. Il y a également des Neotinea maculata,
Anacamptis
picta, Serapias cordigera. La journée commence fort !
Deuxième site, toujours des splendida
mais
avec des lusi à multiples têtes incroyables, et un superbe
Anacamptiserapias
picta X neglecta, bien frais. Des Platanthères, des Cephalanthères,
un hybride probable entre Serapias neglecta
et
cordigera.
Des papillons : diane, flambé notamment.
Nous nous déplaçons à
nouveau pour piqueniquer. Chacun apprécie les rosés ou rouges
locaux, ainsi que quelque breuvage alpin du meilleur gout !!!
Après ce repas convivial il suffit
de traverser la route pour trouver Serapias olbia et S. «
gregaria/strictiflora » ce qui permet de bien étudier
la différence notamment sur la forme du labelle. Quelques Ophrys
apifera sont également en début de floraison puis un
Serapias
assez
intrigant : fleur de vomeracea sans les poils, et tiges piquetées
comme cordigera. Enfin, à nouveau
O. splendida qui
s’est ici hybridé avec O. incubacea.
Nous reprenons les voitures pour nous diriger
vers les rochers de Roquebrune. O. splendida, S. neglecta et S.
vomeracea nous acceuillent. Nous commençons l’ascension pour
voir la violette de Roquebrune (qui est jaune). Je suis déjà
bien haut quand j’entends qu’on appelle… j’entends mal…. Un diablotin !!!
Depuis le temps que je cherche cette bestiole à l'extraordinaire
tête d’alien ! Les cartes mémoires se remplissent. Nous continuons
ensuite la montée et découvrons deux belles tortues de Hermann.
Je redescends vers les voitures alors que d’autres s’égayent dans
les rochers et découvriront Orchis provincialis.
Une bien belle journée qui terminera
mon périble orchidophile varois pour cette année
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