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Var, 2013
14 au 27 avril 

Les Orchidées - Fleurs autres que Orchidées


Samedi  13 avril.


Trajet sans problème, arrêt vers Chalons sur Saône pour photographier quelques fritillaires pintade.
En arrivant à Bormes, il fait beau, voiture déchargée, j’ai besoin de me dégourdir et je file vers le site le plus proche. Il a encore évolué par rapport à l’année dernière ! Alors qu’il y a un an il m’avait paru labouré, il est aujourd’hui envahi par la végétation : vesse (Vicia sativa), mimosas, bruyères etc.. 
Malgré tout les Anacamptis picta et champagneuxii sont nombreux. Il est parfois (souvent) difficile d’établir la limite entre les deux car il est probable qu’il y a des hybrides., Les premiers Serapias neglecta apparaissent et l’Anacamptis papilionacea découvert l’an passé est en bouton. Mais toujours aucun Anacamptiserapias

 
Dimanche 14 avril

Sortie matinale à la Favière pour chercher un Ophrys découvert en 2007. Je n’ai vu cette population qu’en extrême fin de floraison. Aujourd’hui les hampes sont bien épanouies. Les deux ou trois pieds se sont multipliés et je compte près de 15 hampes florales. L’idée est de les déterminer avec exactitudes, j’en étais resté à Ophrys virescens il y a quelques années. Je peux maintenant confirmer l’identification grâce à l’observation des différents pieds assez homogènes. On ne peut confondre l’espèce avec Ophrys litigiosa, ne serait-ce que par la taille nettement plus importante du labelle et le sépale dorsal moins développé que chez O. litigosa. Il ne s’agit pas non plus de O. arachnitiformis. Donc O.virescens est satisfaisant.
Ensuite direction un camping où il y a une forte densité d’Anacamptis champagneuxii. J’y découvre également des Freesias en grande quantité et les premiers Serapias olbia.

L’après-midi je prends la direction de Pierrefeu. Les Ophrys arachnitiformis sont quasiment sur la fin mais encore bien jolis avec leurs couleurs variées. J’ai la chance de pouvoir observer une pseudocopulation. Parmi les arachnitiformis il y a un Ophrys qui a tout de O. aranifera mais cette dernière espèce serait absente du secteur et il pourrait en fait s'agir d'une plante à influence "provincialis".
Ensuite direction la plaine des Maures qui a revêtue sa tenue de printemps : Anemone hortensis et Iris lutescens de toutes les couleurs recouvrent le sol. C’est une merveille. Je trouve des Neotinea lactea encore bien frais, des Ophrys incubacea et d’autres plus difficiles à déterminer : O. passionis sous réserve pour certains dont une population présentant plusieurs pieds dont les fleurs n’ont pas de labelle, d’autres sont intermédiaires. Les papillons ne se laissent pas approcher, il fait chaud et la Diane vole bien
 

15 avril
 
Première plongée pour se dégourdir les palmes et tester le nouveau flash.
Après-midi direction la route de La Mole pour chercher et trouver Fritillaria involucrata (merci PMB). Il y a aussi beaucoup de narcisses des poètes de toute beauté. La diane se laisse photographier, ainsi que quelques autres papillons. Avant de rentrer je décide d’aller vers un site sur la route de Cabasson. Il y a des milliers d’Anacamptis picta, dont des pieds hypochromes, des Serapias neglecta en nombre, les autres espèces de Serapias du sites ne pointent pas encore. Malgré tout, ici encore je ne trouve pas d’Anacamptiserapias. Par contre, alors que je photographie un picta, une plante toute proche attire mon regard…. Non sans blague !!!!!! Anacamptis papilionacea en pleine floraison. 
C’est le deuxième pied que je découvre sur la commune de Bormes après celui de l’année dernière. En fait, j'apprendrai plus tard que Isabelle Colin-Tocquaine a déjà découvert un pied dans ce champ en 2012, mais, selon ses pointages GPS ce n'est pas le même et le sien n'est pas sorti cette année.
 
 
16 avril
Plongée pas terrible. L’eau est un peu « bretonne » et je loupe l’épave du «Spahis » sans doute de quelques mètres. Pas vu grand-chose !
L’après-midi sortie touristique (il faut faire des concessions). Direction la chartreuse de la Verne. La route est belle mais… terrible !!!!! Le pire c’est que c’est vraiment con d’aller là-bas le jour de la fermeture !!! Boulet de service !
On continue vers Grimaud et son château : machaon et moro-sphinx sur la vipérine de Crête.
17 avril
Direction Hyères.
Premier site forcément pour voir Ophrys speculum. Il est de plus en plus facile de le trouver. L’année dernière il y avait des cailloux, cette année des barricades ont été ajoutées. Les miradors ? Sans doute pour 2014 !!!  Il y a trois hampes en pleine floraison. Pas loin les bertolonii ne sont qu’en bouton, pas trouvé l’hybride bertolonii X speculum. Je trouve également quelques O. arachnitiformis et scolopax. Je me rends ensuite sur un site visité en 2012 avec Eric. Rien !
Deuxième site vers le Pic des Fées : Op provincialis, mamorata, arachnitiformis et , comme nous sommes à Olbia… l’Orchis olbiensis que je n’avais pas vu depuis longtemps.
Malgré l’état des bertolonii du premier site je me décide quand même à aller voir un autre site. Là ils sont superbes, il y en a au moins une trentaine en pleine floraison. Je ne les compte pas car le site est pour le moins délicat à arpenter.  En retournant vers la voiture je vois des Ophrys non vus lors de la descente : arachnitiformis et forestieri (ex-lupercalis).

Le Mont des Oiseaux vu de Giens :


 

18 avril.
Journée complète de plongées à la Gabinière, îlot réputé au sud de Port-Cros . les mérous sont toujours bien présents. Le midi nous piqueniquons sur le port de Port-Cros. DanS un petit chemin je vois des limodores en boutons et un Epipactis tout petit,  E. microphyla;
 
20 avril :
Les prévisions  météo pour l’après-midi sont mauvaises. Je vais donc, dès le matin, vers les rochers de Roquebrune où, il y a longtemps, j’avais observé mes premiers Ophrys splendida, dont un pied hypchrome. Je retrouve facilement les divers sites. Il y a peu d’Ophrys par rapport aux années précédentes mais ils sont bien fleuris. Je ne retrouve pas le pied hypochrome mais, en compensation, je trouve un très beau lusus à double labelle. Les Serapias neglecta sont également bien fleuris ainsi que les très beaux iris violets , les petites pensées jaunes (Viola rocabrunensis) et d’autres fleurs qui égaient les roches.

21 avril :
 

Sortie avec mon ami Eric vers Gonfaron. L’objectif est de voir (enfin !!!) des empuses. Et il connait des coins sympas. Nous trouvons des orchidées mais elles ne sont pas très en avance : Anacamptis picta, Serapias neglecta, Platanthera bifolia, des rosettes de Spiranthes et même un pied de Anacamptis papilionacea (nouvelle station). Au niveau des bestioles nous voyons beaucoup d’araignées, ascalaphes, des dianes bizarres mais, malgré nos recherches aucune empuse. Il faut dire que le temps est un peu frais et qu’elles ont dû rester sous la couette. Avant de rentrer nous passons vers deux sites d’Ophrys pseudoscolopax qui ne sont vraiment pas en avance cette année ; tout comme les papilionacea des Bruyères (en raréfaction semble-t-il) mais on y trouve aussi des N. lactea encore en pleine forme ! 
En rentrant je trouve un nouveau site d’Op arachnitiformis entre La Londe et Bormes.
 
24 avril :

Une bien belle journée : sortie « ophrysienne ». Nous avons rendez-vous au nord du bois de Palayson pour nous laisser guider par Pierre-Michel Blais. Il est inutile d’aller bien loin pour voir nos premières orchidées : Ophrys splendida, O. provincialis et, évidemment leur hybride sont proches du parking. Il y a également des Neotinea maculata, Anacamptis picta, Serapias cordigera. La journée commence fort !
Deuxième site, toujours des splendida mais avec des lusi à multiples têtes incroyables, et un superbe Anacamptiserapias picta X neglecta, bien frais. Des Platanthères, des Cephalanthères, un hybride probable entre Serapias neglecta et cordigera. Des papillons : diane, flambé notamment.
Nous nous déplaçons à nouveau pour piqueniquer. Chacun apprécie les rosés ou rouges locaux, ainsi que quelque breuvage alpin du meilleur gout !!!
Après ce repas convivial il suffit de traverser la route pour trouver Serapias olbia et S. « gregaria/strictiflora » ce qui permet de bien étudier la différence notamment sur la forme du labelle. Quelques Ophrys apifera sont également en début de floraison puis un Serapias assez intrigant : fleur de vomeracea sans les poils, et tiges piquetées comme cordigera. Enfin, à nouveau O. splendida qui s’est ici hybridé avec O. incubacea.
 

Nous reprenons les voitures pour nous diriger vers les rochers de Roquebrune. O. splendida, S. neglecta et S. vomeracea nous acceuillent. Nous commençons l’ascension pour voir la violette de Roquebrune (qui est jaune). Je suis déjà bien haut quand j’entends qu’on appelle… j’entends mal…. Un diablotin !!! Depuis le temps que je cherche cette bestiole à l'extraordinaire tête d’alien ! Les cartes mémoires se remplissent. Nous continuons ensuite la montée et découvrons deux belles tortues de Hermann. Je redescends vers les voitures alors que d’autres s’égayent dans les rochers et découvriront Orchis provincialis.

Une bien belle journée qui terminera mon périble orchidophile varois pour cette année
 

 
© 2013 Ph.Burnel